La polysomnographie

La polysomnographie est un examen complet permettant d’analyser le sommeil en détail. Il se déroule généralement dans un centre du sommeil durant une nuit complète.

Lors de votre arrivée au centre en début de soirée, un technicien spécialisé vous accueille et vous installe dans une chambre. Avant de vous coucher, il place plusieurs capteurs et électrodes sur différentes parties du corps :

• Électrodes EEG sur le cuir chevelu pour enregistrer l’activité cérébrale et analyser les différentes phases du sommeil,
• Électrodes oculairespour mesurer les mouvements des yeux,
• Électrodes musculaires mentonnières pour détecter le tonus musculaire et les signes de relâchement caractéristiques du sommeil,
• Sangles thoraciques et abdominales pour enregistrer les mouvements respiratoires,
• Lunette nasale pour détecter les flux d’air et repérer d’éventuelles apnées,
• Oxymètre de pouls sur un doigt pour mesurer le taux d’oxygène dans le sang,
• Électrodes sur les jambes pour détecter d’éventuels mouvements périodiques nocturnes,
• Électrodes cardiogrammes pour enregistrer l’activité cardiaque.

Une fois les capteurs installés, vous pouvez vous coucher et dormir naturellement. Un technicien surveille l’enregistrement en temps réel à partir d’une salle de contrôle et peut intervenir si nécessaire. L’examen dure toute la nuit, et parfois une partie de la journée suivante si des tests de vigilance sont requis. Le lendemain matin, les capteurs sont retirés et vous pouvez repartir. Les données sont ensuite analysées par un médecin spécialiste du sommeil qui établira un diagnostic et proposera un traitement adapté si besoin.

Pour un examen du sommeil comme une polysomnographie ou une polygraphie ventilatoire, il est important de porter une tenue confortable afin de garantir un bon déroulement de l’enregistrement.

Voici quelques recommandations :

• Optez pour des vêtements amples et confortables, comme un pyjama ou un t-shirt à manches courtes et un bas souple. Il est conseillé d’éviter les vêtements serrés qui pourraient gêner la pose des capteurs et des sangles respiratoires.
• Évitez les vêtements synthétiques et privilégiez le coton, car certaines matières peuvent favoriser la transpiration et altérer le bon fonctionnement des électrodes.
• Ne portez pas de bijoux ni de maquillage, car ils pourraient interférer avec les capteurs.
• Pour les personnes aux cheveux longs, il est recommandé de les attacher légèrement et d’éviter les produits coiffants (laque, gel) qui peuvent altérer l’adhérence des électrodes EEG sur le cuir chevelu.
• Évitez le vernis à ongles, car cela peut fausser la mesure de l’oxymètre de pouls.

En suivant ces conseils, vous garantissez un examen confortable et des enregistrements de qualité pour une analyse optimale de votre sommeil. (Je retirerai cette phrase.)

La polygraphie et la polysomnographie sont deux examens utilisés pour diagnostiquer les troubles du sommeil, mais ils diffèrent en termes de précision et d’indications.

• La polygraphie ventilatoire est un examen plus simple, réalisé à domicile. Il enregistre principalement les paramètres respiratoires (flux d’air nasal, mouvements thoraciques et abdominaux, saturation en oxygène, ronflements). Elle est recommandée pour dépister le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) lorsqu’aucun autre trouble du sommeil n’est suspecté.
• La polysomnographie est beaucoup plus complète. Réalisée en centre du sommeil, elle enregistre en plus l’activité cérébrale, les mouvements des yeux et des muscles, l’activité cardiaque et les mouvements des jambes. Elle permet ainsi d’étudier la structure du sommeil et de diagnostiquer des pathologies plus complexes comme la narcolepsie, les parasomnies ou le syndrome des jambes sans repos.

Si la polygraphie ne permet pas d’obtenir un diagnostic clair ou si d’autres troubles du sommeil sont suspectés, une polysomnographie est souvent nécessaire pour affiner l’évaluation et proposer un traitement adapté.

La polysomnographie est indiquée dans plusieurs situations où un trouble du sommeil complexe est suspecté. Cet examen permet d’analyser en profondeur l’architecture du sommeil et de détecter différentes pathologies :

• Syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) : Si la polygraphie ventilatoire réalisée à domicile n’a pas permis un diagnostic clair, la polysomnographie est alors prescrite pour une évaluation plus approfondie.
• Hypersomnies : Pour diagnostiquer une somnolence excessive, la polysomnographie est souvent couplée à un test itératif de latence d’endormissement (TILE), qui évalue la rapidité d’endormissement et l’apparition anormale de sommeil paradoxal.
• Parasomnies : Comme les terreurs nocturnes, le somnambulisme ou les comportements inhabituels pendant le sommeil, nécessitant une corrélation entre les événements observés et les données physiologiques enregistrées.
• Syndrome des jambes sans repos et mouvements périodiques nocturnes : Ces troubles moteurs nocturnes entraînent des réveils fréquents et une altération de la qualité du sommeil.
• Troubles du sommeil liés à des maladies neurologiques : Comme la maladie de Parkinson ou certaines épilepsies nocturnes qui nécessitent une analyse approfondie du sommeil.
• Troubles respiratoires nocturnes rares : Comme les hypoventilations ou les troubles respiratoires centraux liés à certaines pathologies neurologiques ou cardiaques.

En fonction des résultats de la polysomnographie, le médecin du sommeil pourra poser un diagnostic précis et proposer une prise en charge adaptée, incluant des traitements spécifiques ou des aménagements thérapeutiques.