Les différentes phases de sommeil

Le saviez-vous ?

Le sommeil, à quoi ça sert ?

Durant toute notre vie, le cerveau est en activité. En fonction de notre état, le type et l’intensité de cette activité varie.

Lorsque nous sommes éveillés, notre cerveau est sans cesse sollicité par des stimuli extérieurs (provenant de nos sens), ce sont les informations venant de notre propre corps. Il génère également des pensées, des émotions et effectue des milliards de calculs précis avant même qu’on effectue le moindre mouvement.

Cette activité intense de notre cerveau nécessite beaucoup d’énergie et génère également des « déchets » métaboliques.
Le cerveau ne peut pas rester indéfiniment dans un état d’activation. Il doit se reposer, ralentir et même « effectuer un nettoyage ».

Ce changement d’activité de notre cerveau est ce qu’on appelle le « sommeil ». Il peut être observée à l’aide d’électrodes sur la tête dans un  laboratoire du sommeil, c’est ce que l’on appelle « l’examen polysomnographique ».

Chez un sujet éveillé, et actif, on observera une activité électrique de cerveau très rapide, ainsi que des mouvements de corps et nous pouvons facilement déceler qu’il s’agit d’un état de veille.

Quand la personne se calme et ferme les yeux, nous observons l’apparition d’un rythme typique ayant une allure presque sinusoïdale (rythme « alpha ») et nous verrons que la personne est désormais suffisamment relaxée, et potentiellement prête à entrer dans le sommeil.

Les stades du sommeil

Le sommeil léger - stade N1

La transition entre un état de relaxation et le premier stade du sommeil léger (on l’appelle aussi le stade N1) est parfois facile « c’est lorsque l’on s’endort d’un coup ».

Il peut être beaucoup plus difficile, si la personne est dérangée (par exemple, par un bruit).

Dans ce cas, il est possible de faire plusieurs « aller-retour » entre l’état de veille et le stade du sommeil le plus léger de type « N1 ».

Le stade N1 est caractérisé par une activité de cerveau encore plus lente que durant l’état de relaxation au cours de laquelle on observe des mouvements des yeux très lents.
Ce stade du sommeil dure quelques minutes et si la personne n’est pas dérangée, son sommeil va « s’approfondir ».

Le sommeil lent - stade N2

Cet approfondissement correspond de nouveau aux changements de l’activité électrique du cerveau qu’on appelle stade « N2 ».
Durant cette phase du sommeil nous devenons de moins en moins réactifs aux stimulations et notre cerveau s’apprête à entrer dans le stade du sommeil N3.

Le sommeil profond - stade N3

Cette partie du sommeil (N3) est aussi appelée « sommeil profond » ou « sommeil lent profond » et est caractérisée par une activité de cerveau très lente.

Sa présence et sa quantité sont des paramètres cruciaux, pour déterminer si notre sommeil va être récupérateur. Ce stade du sommeil est très important pour la récupération de notre cerveau, mais il joue aussi un rôle important dans la consolidation de la mémoire.

Les cycles du sommeil

Les différents stades du sommeil incluant les phases N1, N2, N3 s’appellent des cycles du sommeil.

La durée d’un cycle est de 90-120 minutes, durant une nuit notre cerveau génère environ 3-5 cycles du sommeil complets (en fonction de la durée du sommeil et de la durée du cycle).

Il est important de savoir que les 2-3 premiers cycles du sommeil contiennent une grande quantité de sommeil lent profond (stade N3) et que les derniers cycles sont constitués essentiellement de sommeil de stade N2 (léger) et de sommeil paradoxal.

L’examen du sommeil (polysomnographie) nous donne une information complète sur les stades du sommeil, leurs durées, leurs pourcentages, mais également une image complète de « l’architecture du sommeil ».

Cette image complète est appelée « hypnogramme » et sa description détaillé fait partie des résultats d’un examen polysomnographique.

Hypnogramme CENAS