Les insomnies et le stress

Hygiène du sommeil

L’insomnie désigne une problématique du sommeil qui se caractérise par des difficultés à s’endormir (insomnie d’endormissement), à avoir un sommeil continu (insomnie de maintien) ou encore par la présence d’un réveil précoce. Même si ce n’est pas toujours le cas, la durée du sommeil est souvent diminuée et les personnes présentant une plainte d’insomnie ressentent également un handicap diurne, sous la forme de fatigue ou de difficultés de fonctionnement dans le contexte professionnel ou familial.

L’insomnie peut être présente chez un patient en tant que problématique isolée mais elle peut aussi être liée au stress, à l’anxiété ou à d’autres problématiques psychologiques comme la dépression. Si 10 à 15% des adultes se plaignent d’insomnies chroniques (dont la durée dépasse 3 mois), les insomnies transitoires, dont la durée reste inférieure, touchent toutefois de nombreux patients et sont souvent liées au stress ou à des facteurs environnementaux (bruit, environnement du sommeil inadapté…).

D’où vient le stress ?

La réaction de stress fait partie des réactions « physiologiques » de notre organisme qui surviennent lorsque nous rencontrons un événement inhabituel que nous allons interpréter comme « dangereux ».

Dans une telle situation, le corps va se mettre en mode « alerte » afin d’augmenter ses chances de survie. Si cette réaction est parfaitement adaptée et efficace dans un contexte de réel danger, elle devient problématique lorsqu’elle intervient au quotidien pour des problèmes au travail ou au sein de la famille. De plus, le stress peut déclencher des difficultés de sommeil, qui dans certains cas persistent même lorsque les facteurs déclenchants sont résolus.

En effet, après plusieurs nuits de sommeil perturbé, l’insomnie elle-même peut devenir un facteur de stress supplémentaire et amener la personne concernée à appréhender son sommeil. Très souvent, l’insomniaque commence alors à changer ses habitudes : son rythme de coucher et de lever va devenir irrégulier et il va commencer à effectuer différentes activités au lit (regarder la TV, travailler, utiliser l’ordinateur ou le téléphone…). Ces activités, ainsi que l’anxiété liée au sommeil, vont devenir des facteurs de maintien de l’insomnie qui seront en grande partie responsables de la persistance du trouble.

Les solutions contre les insomnies liées au stress

Il existe plusieurs solutions pour rompre le cercle vicieux lié à l’anxiété :

  • Ne pas ressasser ses soucis avant d’aller dormir : Préférez une activité agréable qui permet de se détendre et qui ne sois pas trop excitante pour le cerveau. Ecrire ses problèmes sur un papier peut aussi être une solution pour s’en décharger et ne pas y penser le soir.
  • Sortir du lit lorsque le sommeil ne vient pas : pour éviter d’associer le lit a un lieu anxiogène, mieux vaut en sortir si le sommeil ne vient pas au bout de 15 à 20 minutes et revenir lorsque la fatigue se fait sentir.
  • Ne pas aller se coucher trop tôt : il est préférable d’aller dormir uniquement lorsque la somnolence arrive afin de ne pas passer du temps au lit à attendre le sommeil en augmentant son niveau d’anxiété.
  • Garder un rythme du sommeil régulier : la semaine comme les week-ends pour ne pas tenter « de rattraper le sommeil » les jours libres.
  • N’utiliser le lit que pour dormir : éviter toute activité non compatible avec le sommeil (notamment l’utilisation des écrans)
  • Pratiquer la relaxation : Sophrologie, exercices de respiration ou cohérence cardiaque, les outils sont nombreux pour apprendre à se détendre et à canaliser ses pensées vers le positif afin de limiter l’augmentation de l’anxiété.
  • Ne pas dramatiser les insomnies occasionnelles : rares sont les personnes qui n’ont pas déjà passé une mauvaise nuit ! Toutefois, si la situation devient incontrôlable ou si l’insomnie s’installe dans le temps, il ne faut pas tarder à consulter.
  • Eviter l’automédication et préférer une consultation médicale