Comment lutter contre la somnolence au volant ?

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Il est courant de profiter de ses trajets en transports en commun pour compenser un manque de sommeil grâce à une courte sieste. En voiture, la situation est bien différente vu le niveau de vigilance demandé. S’il est somnolent, le conducteur se retrouve à un stade altéré de vigilance, qui se traduit par une difficulté à rester éveillé. Que faire dans une telle situation ? Comment éviter de piquer du nez au volant ? 

La somnolence au volant

La somnolence au volant touche un grand nombre de personnes : une étude de l’Institut national français du sommeil et de la vigilance affirme que 10% des personnes actives qui conduisent leurs véhicules pour aller travailler déclarent avoir déjà somnolé au volant. Chez les 18-24 ans, ce chiffre monte à 18%. On estime d’ailleurs que 20% des accidents de la circulation sont dus à une forme d’endormissement au volant.

La première cause de somnolence au volant est une nuit trop courte : en dessous de 6h de sommeil, des signes de fatigue importants commencent à se faire sentir. Apprenez donc à détecter les premiers signes pour pouvoir rapidement décider d’une pause si nécessaire

  • Fourmillements dans les jambes et raideurs dans la nuque et le dos : vous ne vous sentez pas bien installé, vous passez votre temps à changer de position et à vouloir vous étirer
  • Vous baillez continuellement
  • Picotements des yeux, vous sentez que vos paupières sont lourdes votre vision qui se trouble
  • Vous frissonnez, sensation d’avoir froid

Comment les troubles du sommeil peuvent aggraver ce phénomène ?

Chez les personnes victimes de troubles du sommeil, cette somnolence diurne peut être plus importante. Dans le cas de l’apnée du sommeil, la somnolence est causée par les multiples micro-éveils subis par la personne pendant la nuit qui découpent son sommeil et lui fait perdre sa fonction réparatrice. Une somnolence permanente peut apparaître et grandement compliquer la vie de la personne concernée. On estime d’ailleurs que les personnes atteintes du syndrome d’apnée du sommeil présentent deux à cinq fois plus de risque d’avoir un accident de la circulation.

Certains médicaments utilisés dans le cadre du traitement des troubles du sommeil peuvent aussi être source de somnolence. Les médicaments benzodiazépines ainsi que les antihistaminiques sont souvent associés à la survenue d’accidents de la circulation.

Si vous souffrez de troubles du sommeil, pensez à consulter un médecin spécialiste et évitez à tout prix l’automédication qui risque d’amener plus de problèmes que de solutions.

Que faire si on se sent fatigué au volant ?

De nombreuses idées reçues existent : passez la tête par la fenêtre pour avoir de l’air frais, boire un café, mettre la radio ou roulez plus vite. Ne croyez pas non plus que s’il ne vous reste que quelques kilomètres à parcourir, vous serez en capacité de les faire sans encombre.

Dès que les premiers signes de la somnolence apparaissent, cherchez une aire d’autoroute où vous pourrez vous arrêter, vous reposer voire faire une sieste. Avec 15/20 minutes de sommeil, votre corps aura le temps de récupérer suffisamment pour que vous puissiez repartir en pleine possession de vos moyens.

Le mieux étant de ne pas se retrouver dans cette situation, voici quelques conseils pour éviter la somnolence au volant. Assurez-vous de bien dormir la veille du départ (entre 7 et 9h pour un adulte) et ainsi éviter de créer une dette de sommeil. Mangez léger pour faciliter votre digestion. Étudiez votre parcours en avance pour être sûr de vous sur la route et éviter le sentiment de fatigue lié au stress. Pensez à faire des pauses toutes les 2h pour vous dégourdir les jambes ou faire une sieste si vous vous sentez vraiment fatigué. Enfin, évitez de prendre le volant entre 2h et 5h du matin ainsi qu’entre 13h et 15h. À cette période, la propension à somnoler est plus importante, vous prenez donc plus de risque.