Les ronflements : causes et traitements associés

Hygiène du sommeil

Le sommeil, la plupart du temps synonyme de calme et de repos, peut se révéler parfois bruyant. En effet, le repos peut être grandement dérangé par un trouble du sommeil très commun : le ronflement. Même s’ils ne gênent pas toujours le dormeur mais plutôt son entourage, les ronflements peuvent être le signe de troubles du sommeil importants et nécessiter une prise en charge spécifique.

D’où viennent les ronflements ?

Pendant la nuit, tous les muscles du corps se relâchent pour se reposer. Les tissus de la gorge et de la langue vont, en se relâchant, entraîner un affaissement des voies respiratoires supérieures. L’air qui continue à passer dans les voies réduites va ensuite créer des vibrations sonores au niveau des tissus, autrement appelées « ronflements ». C’est le même effet qui se produit lorsque les voies nasales sont obstruées pendant un rhume.

Dans certains cas l’obstruction est tellement importante que l’air ne parvient plus à passer engendrant des arrêts respiratoires pendant la nuit : on parle alors d’apnées du sommeil. Ces courtes pauses de la respiration peuvent être inquiétantes pour l’entourage mais elles sont surtout préjudiciables pour la qualité du sommeil. En effet, les micro-réveils vont morceler le sommeil sans que le dormeur en ait conscience et fortement réduire sa fonction réparatrice.

Que faire contre le ronflement ?

  1. Surveillez votre poids

Le surpoids est un des principaux facteurs déclenchant ou aggravant du ronflement puisque les masses graisseuses en excès autour du pharynx vont contribuer à augmenter l’obstruction des voies respiratoires.

Perdre du poids peut donc être moyen efficace pour limiter voire même éviter les ronflements. Pour en savoir plus sur l’interaction entre le sommeil et l’alimentation, lisez notre article Sommeil & poids.

  1. Dormez sur le ventre où sur le côté

Dormir sur le dos augmente la pression exercée sur la gorge. Il existe différents systèmes, comme des oreillers spéciaux, qui permettent de rendre la position sur le dos inconfortable pour forcer le dormeur à adopter naturellement une position différente. Pour deux ronfleurs sur trois, il suffit d’adopter une position sur le côté pour stopper les ronflements.

  1. Pas d’alcool en soirée

L’alcool (tout comme certains médicaments) participe au relâchement des muscles. Boire de l’alcool le soir contribue donc à accentuer l’obstruction des voies respiratoires par le relâchement des muscles quelques heures plus tard.

  1. Appareillage du sommeil

Il existe divers traitements pour les ronflements en fonction de leur nature. S’il s’agit d’un ronflement sans pauses respiratoires (apnées) ou sans autres types d’événements respiratoires (hypopnées par exemple) on parlera de ronflement « simple ». Seul un examen spécialisé, comme la polygraphie ventilatoire ou la polysomnographie, peut permettre de déterminer la nature précise du ronflement.

Lorsque le ronflement est associé avec des apnées du sommeil, on recommandera un CPAP, ou dans certains cas la chirurgie maxillo-faciale. En revanche, dans le cas du ronflement simple, un traitement local peut être prescrit comme un spray nasal. D’autres traitements comme les dilatateurs nasaux peuvent être envisagés bien qu’ils ne conviennent pas à tout le monde et que leurs effets puissent être limités. Si le ronflement est très sonore et socialement gênant, on peut également envisager un traitement par propulseur mandibulaire.

Il convient aussi de traiter toutes les pathologies annexes qui peuvent induire ou aggraver les ronflements comme les rhinites allergiques, les obstructions nasales pour diverses raisons, la déviation septale, la polypose…

En ce qui concerne le voile du palais, les interventions chirurgicales sont de plus en plus rares étant donné que leur efficacité est limitée dans le temps et qu’elles ne sont pas dépourvues de risques.